A la découverte de la biodiversité du Léman

Saviez-vous que le Léman et les rives du Rhône étaient le refuge d’un large spectre d’organismes vivants, au milieu des roselières, au creux des embouchures et des forêts alluviales ? Mais leurs habitats sont menacés par l’artificialisation constante des berges du Léman, à coup d’enrochements, de murs, de digues et de quais. Un enjeu dont s’est emparé la CIPEL, à travers une exposition itinérante illustrée qui aborde tous les aspects de cette biodiversité riche, mais fragile.

Les roselières du Léman

Au milieu de ces grandes plantes herbacées, vous pouvez surprendre un grèbe huppé, un  busard des roseaux ou encore la rousserolles effarvate. Côté poissons, vous pourrez peut-être entr’apercevoir des brochets, des tanches, des vengerons ou des gardons. Garde au brochet ! Caché aux pieds des roseaux, il tente de surprendre ses proies, avec une préférence pour les perches et les truites.

Les embouchures de rivières

Entre lac et rivières, sur les petits ilots éphémères formés par les transports de pierres et de sable des rivières, on trouve notamment des petits oiseaux échassiers. Au milieu des pierres, vous apercevrez chabots et truites lacustres. Vigilants, grèbes huppés, martins-pêcheurs et sternes pierregarins viennent aussi se nourrir dans ces eaux poissonneuses.

Les forêts alluviales

Façonnées par les crues, ces rives composées de mares, d’ilots de sables, de bancs de graviers, d’herbes hautes et de buissons denses constituent des habitats très variés pour de nombreuses espèces. Vous verrez peut-être les traces de dents laissées par les castors sur des troncs, ou un harle bièvre à la recherche d’une cavité pour se reproduire ! Saules, aulnes, peupliers et autres arbres de bois tendre poussent près de l’eau, tandis que les arbres à bois durs, chênes, ormes, érables et épicéas, grandissent à distance des risques d’inondation.

Plante ou algue ? De riches herbiers aquatiques

Dans ces grandes prairies aquatiques qui chatouillent parfois les orteils des nageurs vivent de nombreux oiseaux, qui y trouvent aussi une source de nourriture stable, perches et brochets en premier lieu. Leurs alevins, ou larves, aiment souvent s’y cacher. Mais comment différencier algues et plantes aquatiques ? Les algues vivent librement en pleine eau et ne sont pas visibles à l’œil nu ; les plantes aquatiques quant à elles sont bien enracinées dans le fond du Léman. Le potamot luisant par exemple possède de grandes feuilles translucides. Les characées forment de leur côté un tapis au fond de l’eau et leur présence est signe d’une eau de bonne qualité.

Les grèves du Léman, une escale

Les plages de galet du Léman sont un espace de pause plus ou moins prolongée lors des grands voyages des oiseaux d’eau migrateurs. Au printemps, lorsque les eaux sont basses, les petits échassiers profitent du faible niveau d’eau et des longs bancs de gravier pour dénicher des festins de crustacés. Entre l’automne et le printemps, on peut observer à loisir les colonies de fuligules morillons, mais aussi des petits gravelots et tournepierres à collier profitant de ces larges grèves lémaniques.

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Témoignage

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